Olga Nikolaïevna Romanova - L'élégance impériale

HISTOIRE ❧ C’était la pleine journée, le soleil était au plus haut dans le soleil et ses faibles rayons tentaient de réchauffer les terres de l’Empire russe. La Cour s’agitait dans le palais et les dames de la maison de l’impératrice montait la garde devant la chambre de l’Impératrice. Aujourd’hui, un enfant allait naître, le premier enfant du Grand-Duc Nicolas. Lorsque l’enfant poussa ses premiers cris et que le grand-Duc annonça qu’il s’agissait d’une fille, il fallut trouver un nom pour cette dernière. Nicolas et son épouse choisirent le prénom d’Olga, en l’honneur de la sœur du futur Tsar de Toutes les Russies. Olga est donc née le 15 novembre 1895 à Tsarskoie Selo. Elle est la première fille du couple impériale Nicolas II et Aleksandra. Petite princesse aux cheveux châtains tirant sur le blond et aux yeux clairs, l’aînée des enfants du Tsar accueillit rapidement dans sa vie trois autres sœurs Tatiana, Maria et Anastasia. Puis vint le petit Tsarévitch Alekseï. Olga fut rapidement très proche de sa cadette Tatiana dont elle partagea la chambre.

Elevée dans la foi orthodoxe, elle a pour marraine sa grand-mère maternelle la reine d’Angleterre Victoria. On disait d’elle qu’elle était une enfant douce et honnête. Et les gens du palais ne pourraient dire le contraire. Mais ce qui se savait moins en dehors des palais c’était qu’elle avait aussi un fort tempérament. Olga n’aimait pas simplement obéir et ce fut régulièrement un sujet de discorde entre l’aînée des grandes-duchesses et l’Impératrice Alexandra. Malgré tout, malgré les désaccords, l’impératrice connaissait la grandeur de cœur de sa fille qu’elle espérait bien voir devenir une véritable femme de la cour impériale une fois plus grande. Après tout elle était l’aînée, elle serait la première à être mariée. Mais Olga n’était pas encore prête, elle n’était pas encore la jeune princesse bien élevée que voudraient ses parents. Elle était d’ailleurs régulièrement grondée pour cela. La fille aînée du Tsar avait pour habitude de ne pas se formaliser et surtout de laisser son caractère rebelle et parfois même autoritaire prendre le dessus sur tout le reste. Ce fut d’ailleurs son côté rebelle qui la rapprocha de sa jeune sœur Anastasia, même si ses parents reconnaissaient sans difficulté que leur petite dernière semblait être bien pire que son aînée.

La Grande-Duchesse, tout comme ses sœurs et son frère eut un précepteur. Son précepteur fut Pierre Guillard, un homme d’origine allemande qui lui apprit tout ce qu’elle devait savoir pour devenir une princesse dès plus accomplit. Et si la jeune demoiselle se montrait parfois insolente, elle s’était toujours investie dans ses leçons sachant se poser pour apprendre. Mais ce qu’elle préférait le plus c’était la danse et les lettres. Fille précieuse, elle adorait aussi les livres qu’elle dévorait sans cesse.

Adolescente au cœur d’artichaud, il ne fallut pas longtemps à un sous-officier de la marine impérial pour ravir son cœur. Pavel, le beau Pavel, Olga n’avait d’yeux que pour lui. Mais la grande-Duchesse était loin d’être idiote et savait pertinemment que ses parents n’approuveraient pas ses sentiments. Après tout, comment pourrait-elle épouser un homme qui n’était même pas noble. Olga n’était pas n’importe qui. Elle était une grande-duchesse, une des filles du Tsar et lui n’était qu’un sous-officier. Un amour réciproque qu’elle ne montra à personne, elle ne le dit à personne pas à même à son père avec qui elle était très proche. Le Tsar Nikolaï, Olga était bien plus proche de son père que de sa mère la Tsarine. Elle aimait discuter avec lui, se promener en sa compagnie lorsqu’ils le pouvaient et surtout nager avec lui. La natation, un sport qu’elle adorait encore bien davantage que le tennis qu’elle pratiquait pourtant avec le reste de sa fratrie.

Mais depuis quelques temps, la vie n’était plus la même pour la grande-duchesse Olga. La guerre, son père avait déclaré la guerre. La Russie impériale était en guerre et Olga devait désormais revoir sa façon de vivre, une chose qu’elle n’était certes pas prête d’accepter.